dimanche 27 juin 2010

LA NECESSITE DE PRESERVER L’IDENTITE DU PEUPLE DE DIEU

Le présent article est une adaptation de l’introduction du chapitre 8 de mon livre en préparation qui paraîtra bientôt sous le titre : « La mixité qui fait problème : une réflexion sur la problématique des mariages interreligieux. » La présente réflexion vise à encourager les chrétiens à ne pas renoncer à affirmer leur identité et de faire ainsi usage de la liberté religieuse qui fait partie des droits humains et des libertés individuelles. Mieux qu’une simple expression des droits, le chrétien doit, par ses idées, ses actes et son style de vie, préserver son identité et dénoncer activement la dictature de la culture anti-Dieu qui s’érige peu à peu en norme ici et là.
S’il est un problème important à notre époque, c’est bien celui du relativisme. L’homme moderne ou postmoderne a une inclination presque naturelle au laisser aller, et une préférence quasi automatique pour la subjectivité. Dans la mentalité de la génération actuelle, le rejet de la notion de bien et de mal est exalté ; il n’existe que des opinons d’égales valeurs et pas d’absolus. Le grand problème avec le relativisme est qu’il répudie toute évocation de la norme divine comme critère de jugement.


On se serait contenté d’un réel relativisme, d’une culture pluraliste où chacun est libre de croire ce qu’il veut et où chacun définit ses vérités. Cela aurait laissé une marge pour la pratique de la foi. Le problème est que, de façon paradoxale, le relativisme est en train de devenir une sorte de pensée unique où la culture anti-Dieu et anti-norme règne de façon absolue.

Ringard aujourd’hui est celui qui ose s’identifier comme croyant et affirmer les valeurs chrétiennes. Le christianisme est raillé sur la place publique ; les valeurs qui autrefois étaient sans équivoque impudiques sont exaltées et légalisées.

La pratique homosexuelle, pour ne citer que cet exemple, est devenue une valeur inaliénable, défendue par les puissants de la terre ; et le chrétien qui oserait se référer à la Bible et dire que l’homosexualité est contre nature est taxé d’homophobe et accusé de bafouer les droits humains et les libertés individuelles. On serait bien d’accord que chacun ait ses droits et use de ses libertés. La question cependant est de savoir pourquoi en face les droits des croyants sont en train de décliner et leur liberté d’expression se réduire drastiquement.

Le grand problème que nous avons ici est que l’homme est en mal de repères, il a perdu son identité. Même le croyant, à force de se voir fréquemment raillé pour son style de vie et ses principes, commence à se soupçonner d’être réellement coupable. Résultat, les fidèles commencent à diluer leur identité dans des compromis avec le monde, en acceptant ou pratiquant les valeurs qu’ils sont sensés rejeter. C’est ici la peur d’être accusé d’extrémiste et le désir de montrer que l’on n’est pas en retard dans la marche du monde.
Le danger est grand et le mal vient de tous côtés. L’époque est bientôt là où ceux qui se nomment encore croyants auront totalement été assimilés au monde et que leur identité de fidèles de Dieu aura disparu. La prophétie biblique annonce bien une situation où « les grands de la terre, toutes les nations ont été séduites » par le système anti-Dieu et « toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa débauche » (Apoc. 18:23, 3).


L’appel chrétien aujourd’hui est de s’identifier fermement comme adorateur de Dieu quel que soit l’environnement autour de soi. Il nous faut, par nos actes et notre fidélité aux principes de Dieu, donner une réponse favorable à l’appel de sortir de Babylone (Apoc. 18 :4) et affirmer notre volonté à préserver son identité de peuple de croyants fidèles à l’Eternel.

vendredi 25 juin 2010

TREVE DE TENEBRES : DIEU EST LUMIERE !

« Quiconque parmi vous craint l'Éternel, Qu'il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, Qu'il se confie dans le nom de l'Éternel, Et qu'il s'appuie sur son Dieu ! »  (Esaïe 50:10 NEG)

Il y a quinze ans de cela, un soir de saison sèche, une expérience du genre que l’on n’oublie pas se produisit et me fit comprendre l'importance de la prière. Dans un village du Cameroun, en pleine forêt équatoriale, nous avions décidé d'effectuer une partie de pêche nocturne. Dans ces cas, nous quittions le village vers 13 heures et allions construire un campement dans la brousse, près de la rivière. Le succès de l'opération reposait sur un certain nombre de facteurs dont le plus important était la lumière!

Ce jour là nous sommes arrivés au lieu du campement vers 15 heures et avions établi notre site au milieu des bambous de raphia. Nous nous lançâmes directement dans une petite partie de pêche pour les besoins du repas du soir. Revenus au campement nous avions fait un feu et avions commencé à cuire notre prise. C’est alors que l’inattendu se produisit : un vieux vêtement que nous avions laissé traîner près du feu s’enflamma et commença à envahir la marmite au feu !

L’un de nous, dans le souci de préserver notre repas (!) s’empressa de prendre le vêtement enflammé et de le jeter dans …sur des feuilles de raphia sèches. Ce fut le geste qu’il ne fallait surtout pas faire. Très bientôt, tout le marécage fut en flammes et nous ne pûmes trouver notre sécurité qu’en allant nous tenir au milieu de la rivière. Le temps d’observer le marécage se consumer totalement, et notre repas avec, il était 18 heures. Au constat des dégâts, nous avions presque tout perdu. Très grave, la plupart de nos lampes avaient été consumées, et il ne nous resta qu'une lampe torche.

Dans ces conditions, il était impossible d’effectuer la pêche nocturne. Nous décidâmes donc de rentrer. Malheureusement, la nuit tomba très vite au dessus de nos têtes. Trois personnes dans la pleine forêt par une nuit sombre, avec une seule lampe torche : le retour était bien pénible.

Un malheur suivant un autre, étant le dernier du peloton et ne suivant que la silhouette de celui qui était devant moi, faute de lumière, je trébuchai et un hameçon du lot que je portais transperça mes vêtements et entra dans ma chair. Nous nous apprêtions ainsi à traverser la rivière sur un tronc d’arbre ; et à mon cri, le premier qui était engagé sur le tronc se retourna vivement pour voler à mon secours, mais…il glissa et tomba dans les eaux ! C’est lui qui transportait la lampe torche !

La suite fut une série de difficultés inimaginables. La torche s’était mouillée et ne donna de lumière que pour quelques minutes. Juste le temps que l’on découpe mes vêtements et que l’on arrache par force (!) l’hameçon planté dans ma chair. C’était le moindre mal ! Le plus difficile était de savoir ce que nous allions faire. Allions nous continuer sans lumière ? Devrions-nous dormir en pleine forêt, sans couverture, affamés, fatigués, sans lumière ?

Nous décidâmes de tâtonner et d’avancer en nous orientant par les quelques étoiles que nous percevions à travers les arbres. Cela réussit quelques dizaines de minutes, le temps d’arriver dans une clairière. Nous commencions à jubiler : le village était proche et les arbres étaient moins denses. De plus la lune commençait à diffuser ses reflets. Dans cet enthousiaste, nous avancions vite, très vite ! Et la clairière nous égara. Nous avions perdu le chemin. Les arbres étant juste parsemés, nous avions pris une direction qui n’était pas le vrai sentier. Quand l’on s’en rendit compte, nous étions très loin. Alors commença la pénible errance dans la forêt, dans la nuit, à la recherche du vrai sentier. Cela dura des heures et nous fûmes épuisés. C’est alors que l’un de nous se souvint de Dieu !

Dieu, cet ultime recours qu’à tort nous prenons toujours pour notre sapeur pompier ! On ne l’appelle que quand tout brûle. Dieu, la personne dont on ne se souvient pas généralement quand les choses vont mieux mais qui meuble le premier cri des hommes en détresse ! Dieu ! Nous nous souvînmes de lui. Dieu, nous décidâmes au milieu de la forêt de l’invoquer. Dieu, nous nous mîmes à genoux pour l’implorer. Dieu, il était là, fidèle, patient, attendant que nous cessions de nous prendre pour des supermans et tout lui remettre entre les mains.

Dieu, ses paroles sont certaines : « Et invoque-moi au jour de la détresse; Je te délivrerai, et tu me glorifieras. » (Ps 50:15 NEG). Dieu nous écouta et nous délivra. A peine avions nous fini de prier que nous rendions compte que nous étions près de la savane, ce qui veut dire la dernière étape avant le village ; l’étape la plus facile ! Dans la savane c’était simple, quel que soit l’endroit où nous allions, nous arriverions près du village, ou du moins dans n’importe quel village.

Le temps de nous engager dans la savane, le matin était là ! Les épais nuages de ténèbres s’évanouissaient devant nos yeux et cédaient la place à la lumière. La lumière nous fit constater que nous étions réellement égarés. Nous avions tellement marché pendant la nuit, sans nous en rendre compte, que nous nous retrouvâmes dans le deuxième village voisin ! Dire que sans la prière nous aurions pu continuer à errer…

Des années après quand je médite sur cette histoire, je prends la mesure du texte d’Esaïe : « Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, Qu'il se confie dans le nom de l'Éternel, Et qu'il s'appuie sur son Dieu ! » Ayons cette assurance ferme que « Le nom de l'Éternel est une tour forte; Le juste s'y réfugie, et se trouve en sûreté. » (Prov. 18 :10).

Les ténèbres symbolisent toutes ces difficultés que nous rencontrons, aussi bien spirituelles, psychologiques, physiques que matérielles. Elles symbolisent l’insécurité, la peur, l’errance, l’égarement, etc. En toutes ces choses, comprenons que quelle que soit la durée de la nuit, le jour se lèvera ! La Parole inspirée est claire :  « le soir arrivent les pleurs, et le matin la jubilation » (Ps. 30 :6). Sachons donc que «Dieu est lumière» (1Jean 1 :5 NVSR) et en tant que tel se présente comme le garant de la délivrance, de la sécurité, de l’allégresse et du bonheur.

Crions à Dieu pour nos détresses, mais mieux, chantons sa gloire et sa puissance en disant : « L’Eternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ? L’Eternel est le refuge de ma vie : de qui aurais-je peur ? » (Ps. 27 :1 NVSR)

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Les citations de Bible sont le texte de la Nouvelle Edition de Genève, traduite des textes originaux hébreu et grec par Louis Segond, docteur en théologie. Copyright © 1975 Société Biblique de Genève, Suisse. Les indications NVSR se réfèrent à la Nouvelle Version Segond Révisée, Copyright © 1978, Société Biblique Française.