samedi 14 août 2010

L’EFFICACITE DE LA PRIERE



L’une des grandes frustrations que l’on souffre sur le domaine de la prière est de se rendre compte que l’on a formulé une requête qui n’a pas concrètement trouvé de réponse. Alors vient souvent le découragement et surtout la question de savoir si la prière est réellement efficace. Est-ce que la prière marche ? Quels sont vraiment les effets de la prière ?
Nous allons essayer de répondre à ces questions à partir de quelques exemples bibliques, même comme il aurait suffi de rappeler qu’au moins une fois chacun a déjà vu sa prière se réaliser. Eh oui, même nos expériences personnelles témoignent de l’efficacité de la prière.
Dieu témoigne de l’intérêt à ses enfants
Comprendre l’efficacité exige comme présupposé de comprendre la relation de Dieu avec les humains. L’image que Dieu projette de lui-même et qu’il souhaite que nous gardions à l’esprit est celle d’un Père aimant et pourvoyeur. C’est le sens de ce que Jésus a enseigné quand il invitait ses auditeurs à présenter leurs requêtes à Dieu :
Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. (Matt 7 :7-11)
La leçon semble claire que non seulement Dieu est notre Père, mais mieux encore, il est un Père qui ne faillira et ne décevra jamais ses enfants. Une auteure bien connue a bien compris l’intérêt que Dieu porte à ses enfants et écrit ce qui suit pour encourager les hommes à prier:
Celui qui compte les cheveux de votre tête n’est pas indifférent aux besoins de ses enfants. « Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » Son cœur est touché de nos douleurs, et du récit même que nous lui en faisons. Apportez-lui tous vos sujets de préoccupation. Rien n’est trop lourd pour celui qui soutient les mondes et dirige l’univers. Rien de ce qui touche à notre paix ne lui est indifférent. Il n’est dans notre vie chrétienne de chapitre trop sombre pour qu’il en prenne connaissance, ni de problème si troublant qu’il n’en trouve la solution. Nulle calamité ne fond sur le moindre de ses enfants, nulle angoisse ne torture son âme, nulle joie ne le ranime, nulle prière sincère ne monte de ses lèvres, qui échappe à l’attention de notre Père céleste, et à laquelle il ne prenne un intérêt immédiat. (E.G. White, Vers Jésus, p.100).
Notre devoir, face à de telles assurances, reste de savoir compter sur les promesses de Dieu et exercer notre foi. Cet exercice de la foi nous fera observer au quotidien comment notre prière change notre vie et notre façon de percevoir les choses.

La prière peut changer le cours des événements
Rendons-nous à l’évidence, la prière peut changer le cours des événements. De nombreuses personnes croient que les choses sont figées, déjà écrites et que rien ne peut changer le cours des choses. Certains même qui se réclament être des croyants pensent que Dieu a une volonté pour chacun qui ne déviera pas d’un centimètre de sa trajectoire. Aussi prient-ils et agissent-ils en victimes résignées à n’accepter que ce sort qui leur paraît imposé.
Plusieurs récits de la Bible montrent cependant que la prière a changé le cours des choses que l’on pensait inchangeables. Un exemple suffira à illustrer ce point. Le récit biblique nous informe que le roi Ezéchias tomba gravement malade et le prophète Esaïe vint lui apporta le message porteur de plus de désespoir : « Ainsi parle l'Éternel: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus » (Esaïe 38 :1). A la lecture de ce message il semble que la question était scellée et tout ce qu’il restait au roi à faire était de faire son testament et attendre une mort déclarée à l’avance. Quelle fut la réaction du roi Ezéchias ?
« Ezéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l'Éternel: O Éternel ! Souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ezéchias répandit d'abondantes larmes » (vv. 2-3). Chose surprenante, au lieu que le décret divin n’aggrave la santé du roi ou ne le précipite par une crise cardiaque, le roi eut le courage et la force de se tourner vers Dieu par la prière. Sa seule réponse fut la prière et celle-ci changea le cours des événements.
En effet, en réponse à la foi d’Ezéchias, Dieu avait changé les événements :
Puis la parole de l'Éternel fut adressée à Esaïe, en ces mots: Va, et dis à Ezéchias: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, j'ajouterai à tes jours quinze années.  Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d'Assyrie; je protégerai cette ville. Et voici, de la part de l'Éternel, le signe auquel tu connaîtras que l'Éternel accomplira la parole qu'il a prononcée. Je ferai reculer de dix degrés en arrière avec le soleil l'ombre des degrés qui est descendue sur les degrés d'Achaz. Et le soleil recula de dix degrés sur les degrés où il était descendu. (Esaïe 38:4-8)

La prière de la foi peut changer les choses, les événements, les états et toutes les situations où nous semblons ne percevoir que ténèbres et douleurs. Plus que jamais nous devons savoir que « La prière est, dans la main de la foi, la clé qui ouvre les trésors du ciel où sont renfermées les ressources infinies de la toute-puissance. » (ibid, p.95.)
La prière peut renforcer la foi
Très souvent il arrive que nous ne voyions pas l’effet immédiat de nos prières malgré notre foi et toutes les démarches nécessaires pour une bonne prière 
Il nous reste alors de comprendre que même dans ce cas la prière est efficace en ce qu’elle renforce notre fois. Il y a plusieurs choses à dire sur ce point. Premièrement, on gagnerait à savoir que la fonction première de la prière n’est pas de servir comme la baguette magique que l’on n’actionnerait que pour réaliser nos besoins ou nos désirs.
La prière sert à communiquer avec Dieu, et cela reste sa fonction première ! Il se trouve que nous sommes davantage connectés à Dieu quand nous communiquons plus avec lui et nous sommes spirituellement fortifiés dans cette relation. La présence et l’amour de Dieu à nos côtés dans ces circonstances deviennent alors notre force.
C’est ce que l’on peut tirer de la réponse que Dieu donne à Paul qui le supplie trois fois de lui ôter sa maladie. Dieu lui dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » Et Paul de dire son contentement : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12:9-10).
La deuxième chose à dire ici est que nous devons toujours garder à l’esprit que des batailles invisibles se livrent dans l’arène voilée à notre sujet. L’exemple de Daniel qui pria et resta trois semaines sans voir de réponse à sa prière est éloquent à ce sujet. Quand l’explication lui parvint, Daniel apprit que depuis le moment où sa prière fur élevée au ciel Dieu avait dépêché un émissaire qui passa trois semaines dans un combat difficile qui retarda l’exécution de sa prière (Daniel 10 : 1-13).
Nous ne sommes pas toujours au courant des batailles rudes qui se font à notre sujet. Nous devons même savoir que parfois quand un malheur arrive, sa gravité aurait pu être pire si l’on supprimait l’intervention de Dieu. Satan aurait bien fait périr Job si Dieu ne lui avait pas fixé une  barrière (Job 2 :6) ; les conditions du monde seraient bien pires si les anges de Dieu ne retenaient les quatre vents dévastateurs (Apocalypse 7 :1).
Notre prière marche, elle est efficace chaque fois que nous la faisons, même si nous n’en percevons pas les résultats. Le savoir nous rend plus assurés, plus confiants dans la grâce, l’amour et la bonté de notre Père.

lundi 2 août 2010

THE DANGER OF AN UNPREPARED HORSE; THE FOLLY OF TRUSTING A PREPARED HORSE.

Our life in this planet is a daily struggle to survive. Day after day, life is becoming more difficult. There are people suffering of extreme poverty, lacking of food, of lodging. There are countries suffering of wars, social conflicts or violence. There are people fighting for their social achievement and adaptation. But above all these battles, there is the spiritual one; in fact all the battles according to the Bible find their origin in the spiritual one. James 4: 1 “What is the source of quarrels and conflicts among you? Is not the source your pleasures that wage war in your members?” It is clear that to solve most of the problems in our planet we should start by solving the spiritual one.
Many will wonder why we talk of horses when we evoke the challenges of life. The fact is simple; the study horses in the Bible can help us grasp the meaning of our battles and lead us to the true way of becoming overcomers.

Horses and their usefulness
The story of horses in the Bible is not so much different with what we know in secular history. Before they become domesticated, horses were wild animals in prehistory. With the process of domestication, they were used to carry loads or in agriculture. With the progress of industry, people started to use bits to guide horses and control their speed; the saddles and the stirrups made the seat easier and iron was used as horseshoe.
Thus equipped, to have a horse became a determining advantage in the battle field. The horse was no more an occasional means for transport or agriculture but an instrument for the conquest of power. Then, the idea of horses was soon associated with that of war. We see Egypt, for example, overruling all the battles in the Middle-East for many centuries because of their horses.
The Hebrews also associated horses with war. During the deliverance of Israel, it is mentioned that Pharaoh had “horses”, “chariots and his horsemen” (Exodus 14:9, 15.19). Their Canaanite enemies met them with many horses and chariots, but they still fell before the Israelites (Josh. 11:4–9). Since horses are associated with battles, our purpose is to analyze some principles outlined by God concerning the use of horses.
The danger of an unprepared horse
There are interesting Bible verses about horses in the Bible but the leading one in our actual reflection is Proverb 21:31. “The horse is prepared for the day of battle, but victory belongs to the LORD.”
Every battle necessitates a preparation and a planning. Try to imagine yourself in a battle zone, on a non prepared horse: no equipment, no bits and stirrups, no training etc. Despite your own strength and your ability to fight, that horse will be a serious disadvantage.
The same is true in our daily struggles. If we want to be victorious in our personal battles we should prepare ourselves. Preparing means we must start by planning. But how can we plan without a clear vision of what we expect? The Bible says “Where there is no vision, the people perish” (Prov. 29:18). Most of the failures in our life come from the fact that we don’t have a clear vision of what we expect in our life. Thomas Watson, the assistant of Bell A. Graham, who invented the telephone, said “To start thinking, start with the goal and work back. Picture what you want, define the purpose, the need, the goal—the objective that is desired.”
Jesus said: "Suppose one of you wants to build a tower. Will he not first sit down and estimate the cost to see if he has enough money to complete it? For if he lays the foundation and is not able to finish it, everyone who sees it will ridicule him, saying, 'This fellow began to build and was not able to finish.'” (Luke 14:28-30).
A call to plan is also a call to work. There are three categories of people: people who work all the time without planning; people who plan all the time without working and the blessed category of people who plan and work. We have many references calling to labour and warning against laziness in the Bible:
Proverbs 20:4 “The lazy person does not plow in season; harvest comes, and there is nothing to be found.”
Ecclesiastes 10:18 “Because of laziness the roof caves in, and because of idle hands the house leaks” ;  Proverbs 10:4 “Lazy hands make a man poor, but diligent hands bring wealth.”
And the wise man says: “Go to the ant, you sluggard; consider its ways and be wise! It has no commander, no overseer or ruler, yet it stores its provisions in summer and gathers its food at harvest. How long will you lie there, you sluggard? When will you get up from your sleep?  A little sleep, a little slumber, a little folding of the hands to rest—“ (Prov. 6:6-9).
The Greek fabulist Aesop wrote about laziness. He said: The Ants were spending a fine winter’s day drying grain collected in the summertime. A grasshopper, perishing with famine, passed by and earnestly begged for a little food. The Ants inquired of him, “Why did you not treasure up food during the summer?’ He replied, “I had not leisure enough. I passed the days in singing.” They then said in derision: “If you were foolish enough to sing all the summer, you must dance supperless to bed in the winter.”
To sum this idea we can say there will never be any success without hard work, well planned and well prepared activity. Statistics prove that most people in our country work less than 10 hours a day. Unfortunately, there is no possibility of change and development, whatever the area, without hard work.
Now we should be cautious about overemphasizing hard work. Hard work alone, even well planned, will never solve all our problems. There is a need of supernatural power to solve supernatural problems. This reminds us the words of Francis Cardinal Spellman who said: “pray as if everything depended on God and work as if everything depended upon man.”
The folly of trusting a prepared horse
The text of Proverb 21:31 is a strong indication to the balance we should reach in matter of work and trust to God. Though this verse admits that the horse is prepared for the day of battle, it leaves no room of doubt that only God gives the victory. This verse is similar to many others in the Old Testament.
In fact the primary force of Hebrews in war was the power of Yahweh, not the power of their army. Early in their history, the Israelites did not have horses and chariots and without divine aid they were at a disadvantage in meeting their enemies (Jos 17:16; Jgs 4:3; 1 Sam 13:5; 2 Sam 8:4). Yet, repeatedly God warned the Hebrews not to place their faith in the strength and speed of horses (Ps. 20:7) or to “multiply” horses (Deut. 17:16) and they were refrained from introducing horses and chariots into their armed forces (cf. Deut 17:16).
Psalm 33:17 “A horse is a false hope for victory; Nor does it deliver anyone by its great strength.” ; Psalm 20:7 Some trust in chariots and some in horses, but we trust in the name of the LORD our God.
In spite of these warnings, David and Solomon did multiply horses, even importing them from other countries. Solomon had a sizeable cavalry as well as horses to draw war chariots. To come up with the saying that the victory comes only from the Lord he certainly had realized, after his experience of accumulation, that the security of his kingdom depended not upon his horses but on God.
Ultimate success comes from the LORD and not from human efforts. Faithful people have acknowledged this down through the ages, even though they have been responsible and have prepared for the wars. Without this belief there would have been no prayer before the battle.
The White Horseman of the End of Time.
The main lesson of our reflection is that we should not trust in human efforts, skills and abilities, nor should we trust more in human strategies or technologies than we trust in God.
But we cannot finish our study without talking about the “Four Horsemen of the Apocalypse,” who ride out to ravage the earth in the end times (Rev. 6:1–8).  This reference makes us realize that the issue of horses is full of meaning and it reminds us that year after year we are coming close to the end of this world.
Revelation 19:11-14: And I saw heaven opened; and behold, a white horse, and He who sat upon it is called Faithful and True; and in righteousness He judges and wages war. 12 And His eyes are a flame of fire, and upon His head are many diadems; and He has a name written upon Him which no one knows except Himself. 13 And He is clothed with a robe dipped in blood; and His name is called The Word of God. 14 And the armies which are in heaven, clothed in fine linen, white and clean, were following Him on white horses.

This is a symbolic description of Jesus Christ, with his faithful followers, represented here by an army of people riding white horses. He leads them to the final victory over the evil forces of this world at his second coming.
As we go through our daily battles, we should be aware that God can help us to overcome all the challenges of this world; we should commit our lives to him by faith and he will save us. But we must know that above all the battles of this world, there is the ultimate battle for eternal life, and Jesus is also willing to lead us into victory for that battle.
The big question is now yours: do you decide to trust God and face all the battles with him? This is the due time to renew your commitment with Jesus Christ. This is the time to turn to your Creator and Savior. Trust in Him and your life will change.
May God bless you and give you victory and success in your life!

LA RELATION ENTRE LA ZONE D’INTERCESSION ET LA ZONE D’ACTION


Notre appel suprême sur le domaine de la prière est celui de plus d’intercession. L’on dit communément que la perfection de la prière se trouve dans l’intercession. En effet, une vie de prière, même régulière, qui ne soit centrée que sur soi et ses propres intérêts, est bien trop limitée. Elle démontre un certain égoïsme et participe de ce fait des causes de l’ineffectivité de nos prières (Jacques 4:3).

Pourtant, aussi bien par la révélation biblique que par l’expérience, l’on sait que plus un individu s’implique dans la prière en faveur des autres, plus Dieu s’occupe de ses propres besoins. Pour cette semaine, nous apprendrons à partir de l’exemple de la vie de Jésus que même notre activité, notre impact social dépend en grande partie du temps que nous mettons en prière. Il existe une relation très étroite entre l’action et la prière que se trouve résumée dans cette phrase Francis Cardinal Spellman : « Priez comme si tout dépendait de Dieu et travaillez comme si tout dépendait de l’homme. » C’est dire qu’autant nos efforts sont requis l’acquisition de certains résultats, autant nous dépendons de Dieu pour l’effectivité de nos efforts ; dépendance que nous manifestons par la prière.
La lecture de l’activité de Jésus dans Luc 6 nous permet de comprendre cet impératif de concilier l’action et la prière. De cet exemple, nous pouvons apprendre un certain nombre de principes relatifs à la prière en général et à l’intercession en particulier.
Nous lisons qu’«En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.» (v.12). Juste après cette nuit de prière Jésus choisit les douze disciples (vv.13-16); il guérit (vv. 17-19) et prêcha (vv.20-49). Toute cette activité en une seule journée ! Tirons brièvement quelques leçons de ce récit sur l’activité de Jésus.
La zone de prière doit être plus élevée la zone d’action
La longue section décrivant l’activité de Jésus dans Luc 6 (13-49) est précédée d’une introduction assez simple mais puissante. « Jésus se rendit sur la montagne pour prier » Cela nous enseigne qu’avant d’œuvrer autour de nous, nous devons nous élever. Chacun doit trouver le temps de s’isoler sur la montagne et passer du temps en prière. Le symbole de la montagne ici est important. La montagne se présente comme le lieu de plusieurs réalités dans la Bible. C’est le lieu où les gens trouvent le salut (Gen. 14.10 ; 19.17-19 ; 31.21-23 ; Apoc 14.1). C’est le lieu d’offrandes à Dieu (Gen 22.2, 14 ; 31 ; 31.54) et d’adoration (Ex. 3.12) bien que l’on observe que les hommes y pratiquent l’idolâtrie (1 Rois 18 ; Apoc 17.3-9.).
La montagne se présente comme le lieu de rencontre avec Dieu (Ex.3.1 ; 19 ; 1Rois 19 ; etc.) ; le lieu de réception du message de Dieu (Ex.20 ; Deut 5.22-23) et le lieu de gloire et de sainteté (Ps. 15.1; 24.3; Mt 17.1ss). Dieu apparaît par ailleurs en certains endroits comme le Dieu des montagnes (1Rois 20.28 ; Ps 2.6 ; 3.4 ; 24.3 ; 36.6 ; etc.)
Ainsi, s’élever sur la montagne de la prière, c’est aller à la rencontre de Dieu, se couper des pressions terrestres et s’offrir à Dieu en offrande personnelle (Rom 12.1) et attendre de lui salut et délivrance personnelle. Il s’agit d’élever son esprit et de le concentrer aux choses célestes, spirituelles : « Cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. » (Col. 3.1-2). L’enseignement du Christ et de la Bible en général est que plus l’esprit s’élève, plus grand est  l’impact sur le matériel et l’environnement autour de soi. Notre premier défi est donc de toujours élever notre esprit vers Dieu.
La zone d’intercession doit précéder la zone d’action
De ce même exemple de Jésus nous apprenons que le lieu de l’intercession doit précéder le moment de l’action. Précéder signifie aussi anticiper. En priant pour ses futurs apôtres et les activités du lendemain, Jésus n’a pas seulement dit son désir de voir les choses aller mieux, il a certainement visualisé la réalisation de sa prière. Le Seigneur a certainement eu à anticiper l’impact des douze sur l’évangélisation du monde. Cet aspect est assez important. Notre prière doit anticiper, elle doit prévoir, planifier ce que nous voulons. Quel impact voulons-nous pour les autres ? Nous devons l’anticiper dans la prière et nous le verrons s’accomplir par la suite (Marc 11.24).
En plus du fait d’anticiper la réalisation de notre intercession, l’exemple de Jésus nous enseigne que le temps d’intercession qui précède l’action peut saturer l’individu de la puissance divine. Il est clair que l’énergie qui se dégageait de Jésus au cours de son action (Luc 6.19) avait été emmagasinée pendant la nuit de prière. Notre action sera de même saturée du pouvoir divin quand nous aurons au préalable passé du temps avec Dieu.
Vers une intercession active
Prendre le temps de prier avant les événements est notre grand appel sur le domaine de l’intercession. Mais c’est bien trop étroit de ne limiter notre action de prière pour les autres que dans la prière. L’exemple de Jésus nous montre que nous devons toujours associer la parole à l’acte. C’est ce que l’on peut appeler l’intercession active : le fait de prolonger notre intercession en faveur des autres par des actes concrets. Voyons comment cela s’est vérifié dans la vie de Jésus à partir du texte que nous étudions.
Intercession active et administration : Administrer c’est faire des choix judicieux. Le choix des douze disciples de Jésus à la suite de sa nuit de prière est un bel exemple pour nous. Beaucoup de personnes ignorent le fait que cette nuit de prière et le choix des apôtres ont été déterminants pour l’évangélisation du monde.
Le Christ ne s’était pas contenté de prier pour les futurs apôtres, il les a aussi choisis. Il n’a pas espéré que les choses se fassent toutes seules, il allié son choix à sa prière. Sans cette intercession active l’on parlerait difficilement de christianisme aujourd’hui. Nous, de même, devons savoir que la vie de nombreuses personnes est tributaire de notre prière et de nos choix, ceci quel que soit nos domaines de compétence et d’activités.
Intercession active et service : Notre divin Modèle nous montre qu’après avoir prié pour le bienêtre des gens, nous devons nous mettre à leur service et leur faire du bien. C’est ainsi qu’il a guéri les malades et chassé les démons (Luc 6.17-19).
A quoi réellement nous servira-t-il de prier pour les affamés quand nous ne serons jamais en mesure de partager notre portion quotidienne avec les premiers affamés que nous connaissons ? Que vaut vraiment notre prière pour les lointains malades quand nous sommes incapables de rendre visite aux souffreteux autour de nous ? Quelle est vraiment l’utilité de notre intercession quand nous fermons les yeux sur la souffrance des misérables et des moins privilégiés que nous et que nous n’avons aucune initiative sociale personnelle ? Notre appel en tant qu’intercesseur est de reconsidérer notre action et de songer à un meilleur impact social de notre prière associée à nos actes.
Intercession active et témoignage : Pendant sa nuit de prière, Jésus avait certainement prié pour ses disciples et les personnes qu’il rencontrerait le lendemain. Il a par la suite soulagé leurs peines quand l’occasion s’est présentée. Mais Le Christ ne s’est pas arrêté là ! Il a jugé utile de leur dire le message de Dieu. Dans ce que l’on peut appeler le « sermon sur le plateau, » il a prêché les béatitudes (vv. 20-22) et des mises en garde (vv. 24-26). Il a prêché l’amour des ennemis (vv. 27-36), la remise en question et une bonne conduite personnelles qui commenceraient par soi-même (vv. 37-45) et la nécessité de se fonder sur le roc en obéissant à la Parole de Dieu (vv. 46-49).
Nous sommes appelés à approfondir notre action d’intercession en témoignant aux autres l’amour et la bonté de Dieu. Ce témoignage doit contenir le message du salut en Jésus et présenter aussi bien la nécessité d’obéir à la Parole de Dieu que les risques que les hommes courent quand ils rejettent le Christ. Notre intercession reste incomplète sans cet aspect.
Conclusion : Notre appel est grand : celui de devenir des intercesseurs actifs. Nous devons pour ce faire songer à nous élever vers Dieu et passer du temps avec lui dans le laboratoire du salut des hommes autour de nous. Notre action selon le modèle de Jésus exige aussi notre implication personnelle dans le bienêtre des individus et cela implique nos choix, nos actes et notre mission d’évangélisation.