lundi 22 novembre 2010

Dieu prend soin de ses enfants

Mieux que l’amour d’une mère
Je passais par une large avenue de Douala lorsque mon attention fut attirée par une foule autour d’un bac à ordures. Curieux, je m’approchai pour savoir de quoi il était question. La curiosité laissa bientôt place à l’horreur : un bébé à qui on pouvait attribuer deux semaines était enveloppé dans un sac en plastic. Personne n’avait vu celle qui avait jeté ce minuscule corps agonisant mais tout laissait croire qu’il n’était pas là depuis longtemps. Il se disait que c’était les cris du bébé qui avaient attiré les passants. L’enfant, s’étant déshydraté et devenu trop faible, ne résista plus longtemps. Il mourut sous les yeux impuissants d’une foule interloquée.
La frustration du moment était grande mais  elle laissa un peu de place au réalisme pour que nous constations la poussée exponentielle des  actes d’abandon de nouveau-nés dans nos cités. Une question importante se dégage alors de la Bible : « Une femme oublie-t-elle son nourrisson ? N’a-t-elle pas compassion du fils de ses entrailles ? » (Esaïe 49:15)
Pendant que le problème social de ces criminelles qui ne disent pas leur nom subsiste, reconnaissons qu’il existe tout de même des mères qui jouent parfaitement leur rôle. Il existe des femmes qui, pour rien au monde, n’échangeraient le bonheur d’avoir un enfant. La relation mère-enfant est une relation qu’on explique très peu mais dont on constate le lien puissant par l’existence d’un cordon. Ce cordon viscéral est tel que chaque maman considère son enfant comme une partie d’elle-même.
C’est là le principe; la maman est d’abord maternelle, protectrice. Vient alors l’étonnante dérogation de ces femmes sans cœur, qui à cause d’intérêts purement égoïstes sacrifient des vies innocentes ou font souffrir le martyr à leurs enfants quand elles n’ont pas le courage de les tuer. Ces femmes sont étonnantes parce que le principe est qu’une mère n’oublie pas son nourrisson, elle a compassion du fruit de ses entrailles.
La chose la plus intéressante est que Dieu connaissant la faillibilité du genre humain avait prévu qu’il peut exister ce genre de “femme-horreur”. C’est pour cette raison que dans son souci de nous faire comprendre ce qu’il ressent pour nous ; pour véhiculer la tendresse, le soin qu’il prend pour nous, il s’assimile à une maman. Mais pour que l’on ne risque pas de méprendre son imagerie, il nous fait comprendre qu’il est au-dessus des mères : «  Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai pas », dit-il
Il peut arriver, comme cela se passe déjà trop ces derniers temps, qu’une maman oublie son enfant. Alors n’allons pas comparer Dieu aux mamans.  Quand a contrario il arrive qu’on admire la douceur, la tendresse, l’amour qu’une mère montre à son enfant, souvenons-nous que Dieu fait mieux. Il dit : « Voici, je t’ai gravé sur mes mains » (Esaïe 49:16).
Savez-vous comment Dieu a gravé l’humanité sur ses mains ? Ces clous transperçant ses paumes et s’enfonçant dans le bois. Le poids de ce corps suspendu et la loi  de la gravité s’imposant à tout cet ensemble. Imaginez sa chair se déchirant par ces clous, le cœur menaçant d’exploser par la douleur qui devenait inhumaine, le sang ruisselant et formant bientôt une source, la source du salut. Oui, c’est de cette manière que nous avons été gravés sur les mains de Dieu, et regardant ses paumes tous les jours, pour l’éternité, il ne peut  nous oublier. Mieux que les mamans ordinaires, Dieu s’est livré pour sauver ses enfants, il s’est livré jusqu’à la mort.
Meilleur que les meilleurs pères
Bien que Dieu ait suffisamment révélé son amour dans l’Ancien Testament, beaucoup de personnes se sont méprises et n’ont pas compris l’amour et la tendresse que Dieu a pour ses enfants. Jésus est venu pour faire tomber certaines écailles qui ternissaient la vue au sujet de Dieu. Les gens avaient une perception d’un Dieu exigeant, dur, qui ne donnait rien pour rien ; d’autres soutenaient, comme c’est encore le cas, que Dieu avait cessé d’avoir des relations avec les hommes. C’est pour créer une meilleure vision de Dieu et rétablir la relation d’amour que Jésus a enseigné ses contemporains à se référer à Dieu comme « Père»
Un jour qu’il enseignait sur la prière il dit : « Quel père parmi vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre ? Ou s’il lui demande du poisson lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ? Ou s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? » (Luc 11:11-12)
Reconnaissons qu’il arrive que des parents ne donnent rien à leurs enfants quand ceux-ci leur font une certaine demande. Mais il est difficile de voir un père qui, au lieu de ne rien donner à son enfant, ira jusqu’à lui donner une chose dangereuse. Quand un parent ne veut pas ou ne peut pas donner, il ne donne rien. C’est là la perspective du monde actuel.
Mais Jésus-Christ nous place dans une perspective légèrement différente. Quand un père n’aurait pas envie de donner, il n’irait jamais donner un scorpion, un serpent ou une pierre. Dès qu’il donnerait quelque chose, cette chose serait automatiquement bonne. La leçon était imposante : « Si donc vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est  dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui les lui demandent » (Matthieu 7:11).
L’amour, les capacités et les dispositions de Dieu sont au dessus des possibilités humaines. Si les parents humains, enclins au mal, peuvent manifester de la tendresse et donner de bonnes choses à leurs enfants, Dieu a fortiori donnera de bien meilleures aux siens ! Ce n’est pas Dieu qui créerait la souffrance à ses enfants, lui tout amour, quand les parents terrestres cherchent le bien de leurs enfants. Dieu ne doit pas être regardé comme opposé au bonheur des humains. Sa compassion et ses dispositions nous invitent à aller et lui pour exposer nos soucis.

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